Ma License de physique obtenue en 2008, j’ai décidé de continuer mes études à l’université de Franche-Comté, et ai intégré le master PICS, dans ce qui était alors sa première formule. Plusieurs raisons ont motivé ce choix : tout d’abord, en fin de L3, mon goût pour l’optique était déjà prononcé, et je souhaitais approfondir mes connaissances de ce domaine prédominant de la physique du 20e, et très probablement de celle du 21e siècle. Au vu de la qualité des cours d’optiques dispensés en Licence, j’ai privilégié la continuité des enseignements en intégrant un master Bisontin à dominante optique. L’aspect « multi-physique » proposé dans la maquette initiale m’attira également, puisqu’elle offrait l’opportunité de parfaire ses connaissances en physique du solide, et d’aborder des problèmes plus complexes comme la théorie des bifurcations via des approches modernes. C’est sur ce point que réside selon moi le point fort de cette formation, qui ne se contente plus des cours traditionnels, essentiellement analytiques, ponctués çà et là de travaux pratiques, mais qui met également l’accent sur l’importance de la modélisation et de la simulation numérique en physique, tout en s’appuyant sur une forte composante expérimentale. Enfin, savoir que nous ne serions que 3, (finalement 4), étudiants me garantissait une grande interaction avec les intervenants, et -déjà- avec les équipes et thématiques de recherches du laboratoire d’optique.
Au contact d’enseignants dynamiques et reconnus dans la communauté scientifique internationale, s’investissant fortement dans cette formation, ce master a été pour moi très enrichissant, et m’a offert la possibilité, via un stage de 6 mois effectué au laboratoire, d’entrer dans le monde de la recherche. J’ajoute que certains modules, initialement inadaptés à la formation, ont été rapidement écartés pour les années suivantes, grâce à la réactivité et à l’écoute des responsables du Master.
A la suite de cette formation, j’ai intégré l’équipe optoélectronique du laboratoire d’optique, où j’ai effectué ma thèse sur l’étude des faisceaux accélérants (se propageant selon des trajectoires courbes), dans la tradition de l’holographie et de l’optique de Fourier, sujets chers au laboratoire depuis les années 60. Je suis actuellement en post-doc, et étudie le mécanisme de génération des vagues scélérates dans le cadre de l’optique linéaire, et tente de montrer l’analogie entre l’apparition de ces évènements en optique et en hydrodynamique. Mes travaux de recherches couvrent un large champ d’investigations, allant d’études analytiques à des travaux expérimentaux, en passant par la modélisation numérique, ils sont en quelques sortes à l’image du master PICS.